Quantcast
Channel: Le Sociologue » Carton Rouge!
Viewing all articles
Browse latest Browse all 10

Le Carton Rouge N°9 : Ce partenaire de Brunch qui regarde ton assiette et qui dit « ça a l’air bon ce que t’as pris! »

$
0
0

 

Steeve en a gros sur la patate.  Le stress des Golden Blog Awards, le Réchauffement climatique, la disparition de Burgers protégés dans les McDonald’s (ex: Le Big Tasty :'( )… beaucoup d’angoisses qui nuisent à notre tranquillité d’âme :/ Mais le pire s’est déroulé ce week end lors d’un brunch qui était censé être amical et bon enfant…

Steeve est en effet allé bruncher avec son bon vieux pote Bruno dans le Marais (ne pas y voir de lien). Bruno rentrait de 3 mois de Backpacking: il avait à coeur de raconter à Steeve à quel point la générosité des autochtones d’Amérique Latine s’oppose en tout point à l’égoisme de nos sociétés occidentales. Bref, tout avait pourtant bien commencé… La Serveuse, encore serveur y a pas si longtemps, était venue prendre la commande et Steeve avait envoyé un combo: énorme Burger/Frites sans autre forme de procès, comme vous pouvez le constater ci-dessous:

BLEND

Le Burger de Steeve #Nofilter

Pendant ce temps, son compère (et d’ordinaire ami) s’est chauffé malencontreusement sur une salade de Tofu, des tartines au pain et une gelée de groseille pour la jouer Healthy:

img_3625

L’Erreur Gastronomique de Bruno #errarehumanumest 

No comment… Steeve n’est pas dans le jugement. Cependant quelque chose de terrible se produisit alors. Pour des raisons de bienséance et éviter des chocs psychologiques trop violents chez ses lecteurs, Steeve a préparé un schéma illustratif en 3 temps pour expliquer l’imbroglio rocambolesque dont il a été victime:

a

Puis… :

c

Et là ce fut le drame…:

d

Steeve avait pourtant été très clair à ce sujet. Pas de commentaires sournois pendant qu’on mange. Et là, tout azimut, Bruno, oubliant le respect, lance comme ça, à la figure de Steeve : « Dis donc ça a l’air bon ce que t’as pris! ». L’amertume et les remords sont là mais peinent à se matérialiser autour d’un discours clair et précis de repentance. Non, Bruno choisit l’audace et la fuite en avant.

Steeve reste perplexe. Sérieusement Bruno, où est la surprise? A quel moment t’as cru que ton plat, sur le papier, allait être meilleur que le gros Burger que j’avais commandé ? Pourquoi t’étonnes-tu de la pauvreté de ton choix en fixant sans équivoque mon burger reluisant de graisse? C’était pourtant assez évident sur la carte que:

c

Analyse de cette phrase vicelarde « Dis donc ça a l’air bon ce que t’as pris! »:

Bruno… mon petit Bruno… Alala…

Que cherches tu? Parce qu’on est bien d’accord, il ne s’agit pas là de virginales paroles destinées à donner un point de vue désinteressé sur mon burger…  T’attends vraiment que Steeve, en bon samaritain, te rétorque, le coeur sur la main: « Tu veux goûter? » ou bien « Eh bien, vas-y on a qu’à échanger une bouchée de nos plats, j’ai vraiment envie de savoir comment ta groseille se marie bien avec tes graines de Quinoa. Et en plus c’est fun et sociable héhé« . N’ai-je pas raison?

Mais justement c’est là où tu fais fausse route mon petit Bruno: c’est que ton plat, Steeve n’en veut pas.  Steeve est un bon samaritain mais pas une bonne poire. Ce choix était à ta portée Bruno. Steeve n’a pas volé son burger. Il l’a mérité lorsqu’il a prononcé le mot « Burger » à la Serveuse – quitte à passer pour un gros porc – celui-là même que tu as esquivé avec mépris, par prétention sociale : « vous faites quoi en salades Mademoiselle? Vos graines de Quinoa, elles viennent d’où, parce que je ne mange que des graines cueillies par les indiens mapuchis. Non mais voyez-vous, quand j’étais en Bolivie… (…) ».

Tu vois Bruno, je n’entrerai pas dans le jeu espiègle de ta psychologie inversée de moineau. Tu n’as même pas le courage de te confondre en excuses publiques. Les mots seraient pourtant simples: « Pardon Steeve je me suis trompé sur ma commande. J’ai fait ça pour me mentir à moi-même, pour paraître une personne que je ne suis pas. Je reconnais ma défaite« . ça ne veut pas dire que Steeve te lâcherait un croc dans son burger, mais il retrouverait au moins l’estime qu’il te portait.

Mais non tu as voulu faire le beau avec ton plat de mauvais Hipster et ses valeurs à géométrie variable. Il faut que tu assumes. Déjà en arrêtant ce type de répliques intempestives. Puis en reconsidérant tes choix à l’avenir.

 

La condamnation par l’Arbitre Steeve:

Ainsi, par le pouvoir que Steeve s’est autoconféré en s’achetant un jeu de cartons jaune et rouge et devant cette tentative espiègle de rattraper ton erreur en flattant le Burger de Steeve avec une phrase pleine de sous entendus vicelards « dis-donc ça a l’air bon ce que t’as pris », Steeve t’adresse un carton rouge fushia sans détour. C’est 3 matchs de suspension. On ne veut plus revoir ce type de comportements lors d’un brunch. Tu es pire que le voleur de frites car plus sournois. Tu feras gaffe Bruno… Ta jalousie dégouline comme le fromage fondu de mon Burger. Allez enjoy le Tofu ahahah Baltringue ! 

The post Le Carton Rouge N°9 : Ce partenaire de Brunch qui regarde ton assiette et qui dit « ça a l’air bon ce que t’as pris! » appeared first on Le Sociologue.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 10

Trending Articles